Faudrait
pas qu’il nous fasse encore le coup bisannuel un
nombre trop appuyé de fois le Norvégien Thomas
Dybdahl ;
avec sa jolie voix suave, et sa guitare habituée à
la folk langoureuse et inspirée. Faudrait pas qu’il
nous fasse le coup pour le cinquième puis sixième
album l’an prochain. Faudrait pas qu’il continue à
nous dispenser sa jolie folk calme et doucereuse dont la
principale qualité, -pour tout qui comme votre
serviteur n’est pas inconditionnel du genre-, est de
soigner les arrangements intelligents (cuivres, électronique,
cordes, jazz…).
Non
parce qu’à force, dans trois ou quatre ans, on
commencera la chronique en disant que quand même
l’univers de Thomas
Dybdhal ne se renouvèle pas des masses, et qu’il
serait temps qu’il pense à élargir son champ
d’investigation.
Mais
pas encore aujourd’hui. Aujourd’hui, comme Jean
Baptiste Mondino qui signe l’artwork de pochette
ou Philippe
Starck cité dans la bio du bonhomme, on se contente
de déguster Science avec un énorme plaisir. Et de
situer l’album en bonne place derrière one
day you’ll dance for me… qui continue à garder
notre préférence, sans doute à cause de ce petit plus
qu’apportait l’effet de surprise de ce traitement
novateur de la folk généralement pas aussi "habillée"
que dans les pattes du barbu de Norvège.
Car
dans Science, Dybdhal
ne force pas sa musique à un quelconque virage. La
maturité des compositions s’y taille la part du lion,
une fois de plus soutenue par la capacité à enrichir
sa seule écriture/composition d’artifices sonores triés
sur le volets et cliniquement produits: une batterie
jazz frottée au balais, pedal steel, un piano de bar,
quelques évocation électroniques venteuses… Ces éléments
embellissent chaque titre et ajoutent un charme indéniable
à l’ensemble. Ils sont comme une signature immédiatement
reconnaissable. Ils préviennent par ailleurs
l’auditeur de tout effet d’usure que l’on ressent
parfois à l’écoute d’un album emmené par un seul
duo guitare/voix.
Additionnée
à cette musique dont la lenteur cotonneuse et
cocoonante est comme un petit univers où on pénètre
avec réconfort, Dybdhal
excelle dans le placement d’une voix qui hésite
en faite entre le croon 50’s et le charme pop d’un Alfie
façon The Divine
Comedy. Connaissant parfaitement l’art de séduire
une fille entre susurrement et voix grave, ses chansons
sont comme des promesses d’un avenir charmant. Avenir
à portée de la main, fait de bonheur et de grâce, que
Dybdhal
propose de sa voix charmante et de son personnage de
dandy contemporain et poilu de surcroît. Un régal sans
une once d’esbroufe, sans même une seule faute de goût.
Denis
Verloes
Tracklist
01.
Something real
02.
How it feels
03.
Still my body aches
04.
No one would ever know
05.
Dice
06.
Always
07.
U
08.
This year
09.
Maury the pawn
10.
Outro
11.
Be a part
Durée:39’
58’’
Date
de sortie: 09/10/2006
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