Slowblow
- s/t
Moblié
rec./La baleine - 2004
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Les
cinéphiles avertis ne seront sans doute pas passés à
coté de l’excellent film Noi Albinoi sorti en
2003 et qui
racontait la vie morne d’un adolescent un peu rebel
dans une petite bourgade islandaise. Quel rapport entre
ce film et l’album en question allez-vous me demander ?
Et bien au cœur de ces deux projets se trouve un
certain Dagur kari, à la fois réalisateur du
film Noi Albinoi et membre du groupe Slowblow.
Ensemble depuis presque 10 ans, Orri Jonsson et
Dagur Kari Petursson forment le groupe Slowblow
et sont les auteurs de deux albums qui n’ont sans
doute pas dépassé les frontières Islandaises. Par
ailleurs, les deux gars se sont fait remarquer pour
avoir travaillés avec Emilana Torrini ou leurs
voisins Mùm. Mais c’est bien avec la BO du
Film réalisé par Dagur kari que le nom de Slowblow
apparaît par chez nous grâce à une bande son
minimaliste mais superbe qui collait si bien aux images
mélancoliques du film.
Cette fois-ci le duo se détache du cinéma mais garde
dans leur musique l’aspect dépouillé et bricolo qui
faisait le charme de Noi
Albinoi.
Comme
une sorte de blues nordique, l’album dévoile un
univers intimiste et triste dans lequel on se plonge en
douceur pour découvrir quelques petites perles jouées
au banjo, à la guitare ou au xylophone, le tout agrémenté
de bruits divers issus de quotidien. Les voix douces et
tranquilles impriment un rythme lent et détaché qui
rappellent les moments les plus beaux de la néo-folk américain.
Avec sa country des pays froids, Slowblow réussit
donc un album parfait et marche élégamment et sans
complexe sur les traces d’un Will Oldham chaussé
de snowboots. Une belle réussite pour deux artistes au
parcours singulier : Orri Jonsson est auteur
de musiques pour différents supports, dont certaines
composées tout spécialement pour de vieux films muets.
Quant à Dagur Kari on sait le succès et les
prix obtenus pour son film Noi Albinoi.
Benoît
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