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ZZZ - The sound of ZZZ

Excelsior/differ-ant 

[3.0]

 

 

    Dans une époque où sortent massivement les productions rock à tendance punk ou post punk, voici que déboule ZZZ qui aurait tout pour faire office de second couteau spécifique dans les sorties de l’automne 2005, si on y prêtait plus qu’une attention distraite.

Car, augurons de la suite de la mode musicale, et gageons que le futur de la musique anglo-saxonne accommodera le dirty punk en vogue,  issu du revival garage, au baggy façon Stone Roses et consorts. Arctic Monkeys, le groupe sans album mais plein de hype est d’ailleurs déjà en passe de passer la barre du premier album sur base de ce postulat, façon proprette.

 

    En légère anticipation sur le nouveau buzz voici que déboule ce the sound of ZZZ en provenance des Amstellodamois de ZZZ.  Virevoltant, brouillon, à la production limitée, au son saturé, emmené tambour battant. Un album qui emprunte au punk sa rapidité rythmique et  aux Cramps (ou au Washington Dead Cats soyons franco-français) une voix grave semblant venir d’outre-tombe cybernétique. Un album sombre que les auteurs dédient aux embruns de Ian Curtis. Un disque qui a recours au rock sale et graveleux, mais se sert aussi de la production électronique, établissant une passerelle dans  la frontière souvent étanche du rock organique et des élucubrations indus des années 80 (Young gods d’un côté, Sisters of Mercy de l’autre).

 

    Un passage qui emmène dès lors l’auditeur au travers des multiples courants musicaux traversés par l’histoire musicale contemporaine: Rock>Punk>Post Punk> Punk goth>Indus et dépose ses promeneurs en 2005,  remettant une touche de baggy pour lier la sauce. ZZZ chipe, en guise de bon de livraison de son petit voyage, le son d’orgue au rythme dansant et excitant, des oubliés Inspiral Carpets.

 

    Si le résultat n’est pas toujours heureux ou seulement anecdotique, c’est dans les moments où ZZZ laisse l’orgue s’éclater que l’album convainc le plus. L’inaugural O.F.G. et Godspeed en étant les exemples les plus flatteurs.

Ni une révélation, ni une formidable découverte, l’album n’en demeure pas moins étonnant. Et parions qu’il suffirait à ZZZ ou à un suiveur roublard, d’arrondir ses angles du côté de la pop pour s’en aller conquérir les charts en manque de nouvelle « sensation du moment ».

 

Denis Verloes

 

Tracklist

01. O.F.G.

02. Ecstasy

03. Lalala

04. House of sin

05. Hammerhead

06. Soul

07. Lucy

08. Sweet sex

09. Godspeed

10. Uncle Sam

11. Roses

 

Durée :40'30

Date de sortie : 13/06/2005

 

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