AS
Dragon - Spanked
Tricatel/Naïve
- 2003
L’album s’ouvre sur deux petites merveilles de pop-rock,
deux morceaux parfaitement maîtrisés : «
Dog Love Doge » et « Dirty ».
Tout est là : basse parfaite, batteur dans un tempo
de fou, une voix rappelant le meilleur des grandes
chanteuses de quelques décennies passées.
Cet album dont il est question ici est le premier opus des
AS Dragon Spanked (fessé).
Signé sur l’excellent label de Bertrand Burgalat,
Tricatel
– responsable de quelques-uns des meilleurs albums français
de ces dernières années (April
March, Helena Noguerra
pour ne citer que ceux là…), les AS Dragon réalisent
avec ce premier album un véritable coup de maître.
Excellemment bien produit, très mature pour un premier
album, on en vient à se demander si ce Spanked (et surtout ce groupe) ne serait pas le sauveur
d’un style pop-rock français
englué dans une mer de mièvrerie et de déjà entendus.
Bien sûr, on décèle ici et là quelques références.
La plus évidente est sans conteste Blondie,
époque Parallel
Line. Même envie de s’éclater, même
puissance des instruments, mêmes sonorités (même si la
production Tricatel apporte ce
je-ne-sais-quoi qui font de ce label un label à part)
sans pour autant dans tomber dans le plagiat, chanteuse
charismatique (Natacha Lejeune à toutes les qualités
vocales pour devenir un véritable objet de culte comme
l’a été Deborah Harry en son temps)… Bref, les AS
Dragon, c’est pareil que Blondie, l’EPO
en plus (je vous laisse imaginer…).
De Dog Love Dog à
Drowning en passant
par Dedicated
To The Press,
les AS Dragon naviguent sur le haut de la vague sur
les mers conjuguées de la pop, du rock et de la power-pop.
Et dès qu’il faut ralentir le tempo, le groupe est là,
comme le prouve Un Hémisphère
Dans Une Chevelure, morceau sensuel à souhait
où l’on tombe définitivement dans le piège de la
belle Natacha.
Spanked est donc un grand album. Le premier
du quintet. Un album pour
faire la fête. Pour s’éclater les tympans. Pour faire
l’amour. Et faire tout cela sur un album français relève
presque aujourd’hui du miracle. Profitons en.
Olivier
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