"Après
la suxesse story connue par leur précédent LP Glamoroso
(Golden Love & Morosity ndlt), Loisirs
a du subir des pressions incommensurables de la part des
fans, du rocher-travail (rock-business ndlt), et même
des plus proches. Et c’est à la limite de la rupture
que le groupe se retrouve début 2005. ÉTAIENT-ILS
DEVENUS DES OBJETS DE FOIRE ? AVAIENT-ILS TOUT DIT ?
Opposant leur refus catégorique aux ponts d’or
(golden bridges ndlt) proposés par les labels les plus
corrompus, c’est sur ses fonds propres que LOISIRS
produira son nouvel opus".
Ainsi
annonce la bio du groupe de Poitiers. Et quelque chose
nous dit qu’il n’ont pas perdu, avec ce second
album, la rage mâtinée d’humour, déjà marque de
fabrique du premier opus, qui trouve ici écho dans une
bio fendarde et dans un tracklist à l’emporte pièce
(cf. ci-dessous).
Dès
les premières notes, de submergé par le sublime, on sait qu’on se retrouve en terrain
connu. Un déluge de guitare noisy vient toujours s’écraser
sur le fond du tympan : mélange d’énergie juvénile
et punk façon Ash, de mur sonore façon Ride,
de palette de son façon Sonic
youth et de bloc massif, façon Queens
of the stone age ou consorts. On ne change pas une
formule gagnante. On la charge avec un mélange spécial
encore plus détonant, encore plus efficace, un peu
moins surprenant, à peine, que sur le premier opus.
A
l’époque du premier album, on n’avait pas su
comment qualifier ce style de musique décrassant de
fort agréable façon les conduits auditifs les plus
bouchés, et provoquant une irrépressible envie
d’envoyer valdinguer l’écran du pc par terre, ou
par la fenêtre, tout en éclatant
la Fender Strat
’, qu’on a même pas en rêve, sur le sol en terre
battue où on écrit
la présente. Vivre
vite, mourir heureux en ayant mangé la vie musicale par
les deux bouts. Maintenant, Loisirs
nous offre une clé de lecture, mieux une dénomination :
post-hardcore émotionnel. Pas mal. Assez évocateur. On
espère que le terme sera suffisamment signifiant pour
donner une idée assez juste de cet album mené tambour
battant, ficelé en
31’
39’’ secondes. Une décharge d’adrénaline pure, où
on a du mal à percevoir quand s’arrête le riff,
quand commence le refrain, qui tape où et qui gratte
quoi. La voix du chanteur, qu’elle soit celle de P’ti
Greg, Bifi
ou Tiger
hurle tellement haut et à la limite du chancellement
qu’on ne saurait dire qui chante quoi, en quelle
langue, à quel moment.
Et
si on est toujours aussi certain que Loisirs
ne grimpera jamais dans les charts indé : la faute
à l’absence de gimmick roi de la radio et de refrain
entêtant qui continue à ne pas préoccuper le groupe.
On sait d’ores et déjà qu’on placera ce second
album juste à côté du premier, pour nos furieuses
envies de pêter un cable bruitiste en compagnie du roi
émotionnel de ce post hardcore en délire. Vous
reprendrez bien un peu de larsen Simone ?
Denis
Verloes
Tracklist
:
01.
Bridges
02.
Tiger
03.
Dindon
04.
Paloumet
05.
Clafouti
06.
Petit déjeuner
07.
Police
08.
Cheyenne
09.
Taloche
Durée
: 31'39
Date
de sortie : novembre
2005
Plus+
www.doradorovitch.com
Le
site officiel
www.overcomerecords.com
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