Brisa Roché
- The Chase
Blue Note/Capitol/EMI
[4.0]
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La Brisa day Roché
a la trentaine et est Californienne. Et ce n’est pas
forcément une évidence à l’écoute de The Chase.
La bio raconte comment la jeune femme a été bercée
dans son enfance, par le folk composé par une mère mélomane,
les Rolling Stones, le blues crachotant des
tourne disques, et une fin d’adolescence passée dans
le Seattle grunge. Elle raconte aussi comment une jeune
femme fan de PJ harvey, de Can, et de Joni
Mitchell compose à la guitare des textes évocateurs
tout en jouant dans un groupe « d’émotion rock »
qui ne la comble pas, et fredonnant sans s’en rendre
compte des vieux standards du jazz.
Image
étonnante d’une trentenaire pâle, gainée de noir façon
ninja, ultra féminine mais portant les bottes de
serpent et la ceinture à paillette, qui se découvre
une passion pour le jazz tout en ayant un parcours rock
et un ex-petit ami bassiste punk-rock. Passion qu’elle
exerce à Paris depuis plus de trois ans avant de
trouver les chemins de Blue Note. Chemin d’accès pour
un The Chase enregistré en neuf jours chrono,
qui est à l’exact point de rencontre entre sa
vocation pour le jazz et un parcours, ainsi que des
influences, plutôt orientées rock ou blues.
Un
album où se rencontrent Sébastien Martel (a
bossé avec –M-), Michael Leonhart (a
bossé avec Kravitz) et la trompette du jazzman Erik
Truffaz en invités de quelques titres, ensuites mixés
par Scott Harding (a mis en son les albums de Stereo
Mc’s et Wu-tang clan).
Un
album, surtout, aussi charmant par le son de la voix fêlée
de Brisa -qui autrement aurait été velours/
suave comme les crooneuse du jazz- que parce qu’il déroute
l’auditeur : l’envoyant tantôt jouer du côté
des soirées accoudées au piano, sous la lumière de la
poursuite, dans la boîte enfumée ; que du côté
de cette folk qu’on joue tantôt sur les trottoirs des
grandes villes, tantôt dans les restaurants pour
routiers peuplant forcément nos imageries clichées américaines.
Un album qui oscille d’un versant à l’autre sans
que la frontière soit bien tranchée, qui vient narguer
le rock de ses gimmicks et du son de sa guitare « destroyer »
parfois s’esbaudissant. Un album au charme suranné
qui vient pourtant gratouiller nos certitudes sur
l’originalité et la rupture en musique. Une galette mélange
de tradition sixties et de nouveauté : intemporel,
charmant… Quelque chose de profondément humain et qui
doit ressembler à de l’amour.
Denis
Verloes
Tracklist
01.
Airplane
02.
Mystery man
03.
Dans le vert de ses yeux
04.
Billionaire
05.
Dial me up
06.
Warned
07.
Little robot
08.
Intermission I
09.
Torchlight
10.
A luxury
11.
Baby shut your eyes
12.
Intermission II
13.
Coco
14.
Flying too high
15.
Sugarfight
16.
At the shore
17.
Helmet Ray
18.
Now that it's long over
Durée
: 52'49
Date
de sortie : 18/10/2005
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