Osaka
- the dynamics
Diesel
combustible/chronowax - 2003
Belle sortie en cette fin de premier semestre 2003
que ce second album d’Osaka
sur le label Diesel combustible
qui a sorti il y a quelques temps le disque de kobe made
of water sur lequel on trouvait un des membres d’Osaka.
Faisant suite à Life for Dead Spaces,
sorti sur le label anglais Roisin, The
dynamics s’avère d’emblée une oeuvre aboutie.
Sans faire un album tout instrumental et trop
contemplatif, le duo brestois (Sébastien Roué
et Yannick Martin) réussit à insuffler une dose
légère de pop discrète qui offre ainsi à l’album
la possibilité d’élargir le chant d’écoute de
l’auditeur lambda.
Débutant sur un morceau superbe et
dense Town of machine, avec son « One/Two »
lancinant et ses samples délicats, The dynamics offre
dix titres dans lesquels se superposent diverses strates
sonores avec une grâce incontestable, mêlant guitares
aériennes à des rythmes électroniques du meilleur
effet, rendant l’osmose entre les machines et les
guitares parfaite.
D’une grande fluidité et très accessible et sans
toutefois sombrer dans la facilité, Egberto, sur
lequel on distingue une voix féminine très pure, donne
le la pour une musique plus pop mais toujours largement
influencée par les grands espaces.
Proche parfois de groupes tels Labradford ou One
mile North, sans toutefois les approcher de trop prêt,
Osaka réussit à jouer une muique ouverte et changeante
dans un style pourtant assez limité.
Jouant une sorte de Musique de
film imaginaire dans lequel on découvrirait de longs
travellings, Osaka
nous transporte et nous montre le chemin le plus direct
vers la lumière avec des mélodies simples et
profondes, des tempos détachés et tranquilles qui nous
procurent un bonheur simple, celui de se faire bercer
par une musique délicieuse que l’on pourra faire écouter
à ses amis sans subir les essoufflements trop souvent
de rigueur dans ces cas-là.
Avec The dynamics Osaka
s’inscrit, en toute discrétion, dans la liste des
groupes français qui montent (Playdoh, Monogram,
Berg sans Nipple, Colleen, Domotic...
et pardon pour ceux que j’oublie) et qui comptent, et
pour lesquels on attend forcément beaucoup dans les années
à venir. Osaka, avec son sens des arrangements célestes,
entre acoustique et électronique ne devrait pas nous décevoir.
Benoît
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