musique

Decades - The first    1/2

Poeta negra/chica-chic - 2003

 

 
 

    Le label grec Poeta Negra peut être considéré comme un des labels les plus ouverts de la planète, n’hésitant pas, au fil de ses productions, à passer d’un genre à un autre sans complexe. Après le Doom-métal de 2 by Bukowski ou le post-rock de S.ink, voici que sort un album d’électro dans un style qui a fait la gloire d’une certaine Miss Kittin en 2001. Loin de se poser en suiveur bête et discipliné, Decades donne une version, certes très lisse, mais très plaisante d’un style où bon nombre de formations se sont illustrées les années précédentes pour le meilleur… mais aussi pour le pire.

 

    Résigné à entendre quelque chose de fade et quelque peu réchauffé, il me fallut vite me rendre à l’évidence que ce The first contenait en lui certaines vertus, dont la première : celle de nous faire danser sur de la bonne musique. N’étant sans doute pas l’album d’électro qui va tout changer (ce n’est pas sa prétention), The first a le mérite de proposer une musique emprunte de sobriété qui ne cherche pas le tape-à-l’œil à tout prix. En soignant ses mélodies et ses arrangements, Decades réussit, en fin de compte, un disque de pop synthétique sans arrogance et au fond très respectable.

 

    Projet personnel du DJ PiCi (membre également de la formation Epidemic) Decades, sans modifier la recette qui a fait les beaux jours de formations telles que Ladytron ou Lali Puna, propose un disque facile à écouter et capable de réjouir aisément le premier clubber venu, tant sa musique se prête bien aux ambiances des dance-floor de nos campagnes.

 

    Faisant référence et empruntant des gimmicks au début des années 80(de Kraftwerk à JM Jarre en passant par Visage)  Decades soigne les ambiances vintage  et parvient sur 9 titres à donner une idée de ce que l’on a appelé l’electroclash (chère à DJ Hell) au cours des 2 dernières années.

 

    Sans vraiment de faiblesse, le disque se déroule tranquillement et présente quasiment un tube à chaque plage. Difficile de faire plus efficace. Bref, un album à écouter entre amis et sans arrière-pensée.

 

Benoît