The
Grandpiano - s/t
1/2
Money
Jungle/Bang ! – 2004
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Non Pavement n´est pas mort ! Le quatuor The
Grandpiano - Julien Paschal également
musicien dans pour Sharko, François Verrue
et Boris Gronembergen qui tous deux, ont joué
avec l´excellent Will Oldham et Serge Lacroix-
reprend fièrement la relève
de feu Pavement. Le deuxième album de The
Grandpiano est un opus plus mûr que son prédécesseur.
Son format plus « commercial » donne un
dynamisme qui faisait un brin défaut à Turn, le
premier album du groupe. L´album éponyme gagne en
caractère
et en originalité. Treize morceaux qui mélangent jazz,
belgo-rock, indie
rock et pop. Le quartet a par ailleurs mis toute les
chances de son coté en s´offrant les services du
producteur Dominique Brusson. Ce dernier surtout
connu pour son travail sur les albums de Yann Tiersen
et de Domique A a su allier, pour the
grandpiano, les ambiances jazz, les trompettes du ska, les guitares du
rock anglo-saxon et de la pop à l’ anglaise. La
production réussit à donner un véritable relief à
chaque riff, à chaque instrument.
Malgré la grosse artillerie évoquée,
ils ne se prennent pas la tête et font de la bonne
zique. Tout s´enchaîne à merveille. A la première écoute,
on aurait tendance à se dire : « Encore
un groupe de rock belge? » Après Deus, Sharko,
Venus, Ghinzu, encore un
clone, parangon de la belgitude sur le plan
international. Mais à la deuxième écoute, puis
à la troisième, quatrième, cinquième? Comme un
oignon que l´on épluche (l´image est peut être peu
flatteuse mais tellement réaliste). The Grandpiano
se révèle l´Album à écouter quotidiennement. Tantôt,
il nous rappelle Blur ( les derniers albums),
tantôt l’inévitable Deus et son fabuleux Ideal crash, souvent Pavement
époque Terror Twilight … mais en mieux,
si tant est que ce soit possible ou imaginable ! On se surprend à siffler un refrain. Le matin on finit son
café, on enfile ses chaussures et on passe la porte en
chantant picture of you
jusqu’en arrivant au boulot.
La sensibilité vocale de Serge Lacroix
lie efficacement la sauce. Un résultat qui, entre
production et mélodie, nous rappellerait même si on
voulait vraiment ne pas se faire que des amis, les débuts
d´un Radiohead, ou d´un Beck.
Il ne leur reste plus qu´à trouver
rapidement un mécène qui leur permettra de dépasser
les frontières et de diffuser ce petit bijou sur les
ondes francaises ou européennes. Et de cette manière
sortir de la boucle infernale des concerts belgo-belges
qui caractérise si souvent
la scène du royaume. C’est tout le mal qu’on
leur souhaite. Nous on est déjà conquis.
Hervé
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