The Lovers
- The Lovers
Discograph
[3.0]
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Fred de Fred
et Marion sont un couple de scène et de ville.
Ils sont français, basés à Sheffield, ce qui a son
importance. FdF a pas mal bourlingué, dans le
monde et dans la musique. Il été impliqué dans
plusieurs projets au milieu des années 80 notamment
avec Robert Gordon, co-fondateur de Warp, Sarah
Jay (Massive Attack) et et Mark Brydon
(Moloko). Il est par ailleurs auteur de chansons
pour le compte de Victor Laslo, I monster et Richard
Hawley, ce qui a aussi son importance.
Marion a été bunny girl au Playboy club
de New York, a fondé à l’époque un groupe : Mademoiselle,
et plus récemment à écrit Wonderland chantée par Roisin
Murphy (Moloko), composé pour I monster
et Richard Hawley.
Au
confluent de ces carrières il y a une ville, Sheffield,
des activités communes et des contacts communs. Et
quand on parle de Richard Hawley, Le grand échalas
Jarvis Cocker pour qui Richard joue les
guitaristes n’est jamais loin. Un promoteur de projet
qui s’implique jusqu’à l’écriture (avec
d’ailleurs I monster) de titres pour ce duo, et en
favorise la production.
Ainsi
naît The lovers : Histoires d’amour et
de l’amour entre un gitan et une bunny girl
dans un pays nommé Le Channel.
Hype
classieux en diable, The lovers est le jouet d’Anglais
nostalgiques d’une certaine idée de la France des années
60. Boris Vian et Bobby Lapointe sont évoqués
dans la bio, ainsi que – et c’est d’une évidence
plutôt proche de la copie conforme- : Gainsbourg
et Ferrer. C’est bien du côté du tandem Gainsbourg
et Bardot qu’il faut aller rechercher l’essence
de cet album aux paroles primesautières et un rien
cucul mais tellement attachantes… qu’on avait plus
entendu depuis le SHEBAM
! POW ! BLOP ! WIZZ !
… qui feront d’autant mieux mouche d’ailleurs si
on est pas versé à fond dans la langue de Voltaire,
mais ça c’est notre humble avis. Avec une naïveté
lyrique qui sent quand même un rien la pose artistique,
le duo évoque tour à tour les petites misères d’un
couple, les aventures dans un dôle de pays qu’est le
Channel, les misères d’une Bunny girl, les tromperies
et les tentations de la bonne franquette, sur une
musique fraîche et gaie qui se mâche comme un bon Mr
Freeze fraise à l’heure de la canicule. Production
sonore simple, entre pop à l’ancienne et électro en
petite touches léchée et connotée sixties bien évidemment.
L’ensemble,
s’il ne révolutionne pas le monde de la musique,
semble s’inscrire dans une vogue yéyé en devenir
représentée, plus tôt dans l’année par des gens
comme My concubine par exemple… Des petites
chansons éloignées du tout pour le rock de la
production française
autant que de la nouvelle chanson française
autoproclamée. Des chansons pour messieurs en costard
vintage sans chaussette dans les bateaux ou de dandy
anglais francophiles et nostalgiques et un poil précieux
aussi. Des qui
n’ont pour autre but que de divertir (du moins en
apparence, est-ce une pose ?), se siroter sans
prise de tête, avec parasol en papier et rondelle
d’orange sous la paille. A ce titre on retiendra frog’n’
snail comme petite ritournelle de l’été, tube
qu’on entendra jamais en heavy rotation sur TF1 et que
c’est bien dommage mon bon monsieur, parce que ça réconcilie
avec la pop chewing gum.
Denis
Verloes
Tracklist
01
Crick crack
02 La dégustation
03 Frog ’n’ snail
04 French kiss
05 Bring your chaos
06 La le
07 Moi qui suis faite (pour l’amour)
08 Dis donc
09 U know
10 Ne worry pas
11 Toc toc
12 Basque country
13 Fred de fred
14 Fleur bleue
15 Ballon de rouge
Durée :
48’ 01’’
Date
de sortie : 06 juin 2005
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