v/a
Kompakt
- Total 4
Kompakt
- 2002
Le label allemand Kompakt spécialisé dans la
techno minimale, agrémentée de dub ou de pop, sort la
4ème édition de sa série Total, en reprenant
les meilleurs singles du moment de la scène allemande
avec un certain sens de l’efficacité et de
l’assemblage pour donner ce qui constitue sans aucun
doute l’une des meilleures séries de compilations électroniques
actuellement sur le marché, à des kilomètres des loungeries
de bar encore très en vogue ces temps-ci.
Tout commence donc avec un morceau léger de house
atmosphérique signé Thomas Felmhann suivi du
tube potentiel et un rien agaçant, avec son sample de
voix facile et un peu trop accrocheur, signé Jurgen
Paape. On revient à quelque chose de plus cérébral
et plus intéressant avec l’electro-tech de Jonas
Bering un rien mystérieuse qui pourrait ressembler
à un 33 tours de Boards of Canada passé en 45
tours. Franchement plus électro, Superpitcher
balance son refrain baby’s on fire d’un ton détaché
rappelant l’électro-pop niaise des débuts 80’s
avec Plastic Bertrand ou Stereo total
aujourd’hui. Mickael Mayer, le boss du label,
nous propose un morceau house assez classique beaucoup
moins efficace et inspiré que splendide hush hush
baby présent sur le volume précédent. On lui préférera
presque le Station 18 de Justus Köhncke,
morceau sans relief, mais très agréable avec sa
petite guitare, ses nappes de synthé et ses sonorités
un peu kitschounettes. On passera sur Schnaeben,
Voss et Freiland ou Reinhard Voigt et son
morceau digne d’une démo pour le soft Reason
pour s’attacher à l’électro mélancolique et mystérieuse
de Voigt & Voigt qui, avec le morceau Roxy,
offre sans doute le morceau le plus original de ce
volume 4.
On
avancera tout doucement jusqu’à la plage 14 pour découvrir
ou redécouvrir le meilleur morceau de la compilation
signé Closer Musik. Un morceau présent également
sur l’album After Love sorti il y a trois mois
et qui constitue un des meilleurs albums électroniques
sortis en 2002.
Au final, une compilation un brin décevante, nettement
en dessous de ce que nous avait offert jusqu’alors le
label Kompakt. On lui préférera donc les
volumes précédents, nettement plus convaincants ou
encore une excellente compilation signée Michael
Mayer sortie également fin 2002 et intitulée Immer.
Benoît
|