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Ray Lamontagne
- Trouble
 1/2
Echo/PIAS
- 2004
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"Toutes les personnes qui ont acheté l'album The
Velvet Underground & Nico lors de sa sortie ont monté
un groupe de rock par la suite". La légende
est connue et tenace. Moins connue est celle entourant Stephen
Stills.
Ray
Lamontagne, nouvelle signature du label Echo,
pourrait vous en parlez. C'est grâce à l'ex de Véronique
Sanson qu'il a découvert la musique. Et par la même
sa destinée.
L'histoire est pourtant tout bête. Ray
a une vingtaine d'années et travaille dans une usine à
Lewinston dans le Maine (USA). Un matin, son radio-réveil
s'allume et c'est 'Top Flyer' de Stephen
Stills qui en sort. Ray en est étourdit.
Scotché. Fasciné. Subjugué. A tel point qu'il décide
dès lors qu'il deviendra artiste. Il abandonne aussitôt
son travail de manutentionnaire et se lance dans sa
soudaine et nouvelle passion.
Quelques
écoutes attentives d’illustres artistes (au hasard Bob
Dylan, Joni Mitchell, Neil Young, Ray
Charles ou Otis Redding), quelques démos et
une guerre de signature plus tard, Ray Lamontagne
livre son premier album, Trouble.
Un recueil de 10 chansons folk tout simplement émouvant,
sincère et attachant. Emouvant et sincère car notre
homme a une voix profonde, un timbre très particulier :
une voix rauque, à la profondeur insondable. Un timbre
qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler d’ailleurs
celui de Van Morrison. A lui seul, il emplit la
pièce d’une chaleur et de sa présence.
Bien
sûr, il est accompagné d’un batteur et d’un
multi-instrumentise. Et pourtant, on entend que lui, on
n’écoute que pour lui. Que pour cette voix qui vient
du cœur.
Et puis Ray Lamontagne est également attachant.
Car il chante l’amour et la tristesse comme personne.
Et que bizarrement on se retrouve dans ses histoires. Hannah
en est la preuve la plus belle :
« I lost all of my vanity when I peered
into the pool / I lost all of my innocence / When I fell
in love with you / (...) / She takes what she deserves /
To celebrate her emptiness / In a cold and lonely room ».
Et
quand il pleure la perte d’un amour, il n’en est que
poignant : « Lately my hands they don't
feel like mine / My eyes been stung with dust and blind
/ Held you in my arms one time / Lost you just the same
/ Still don't know what love means / Jolene ».
Sur un folk mélodique – qui rappelle par moment celui
d’Astral Weeks de Van Morrison (déjà
cité ici) – auquel viennent s’ajouter quelques
touches d’harmonica et de piano, Ray Lamontagne
raconte des souffrances. Peut-être les siennes. Et nous
les fait partager. A tel point qu’on en ressort complètement
bouleversé et abasourdi.
Ce disque est beau à pleurer. Vraiment. Il prouve aussi
qu’il existe encore aujourd’hui de belles histoires
dans le monde de la musique. Loin des groupes montés
via casting, loin des associations
d'"artistes" plus ou moins bienvenues, voilà
un homme au destin musical assez hors du commun. Au
talent et à la sincérité infinie. Nous ne
remercierons jamais assez Stephen Stills.
Olivier
Combes
Tracklist :
01.
Trouble
02.
Shelter
03.
Hold you in my arms
04.
Narrow escape
05.
Burn
06.
Forever my friend
07.
Hannah
08.
How come
09.
Jolene
10.
All the wild horses
Date
de sortie : 25
octobre 2004
Durée :
44’47
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