Erlend
Oye - unrest
1/2
Source/Virgin
- 2003
Fort du succès de l’album de Röyksopp
Melody am, sorti en 2001, sur lequel il était
l’impeccable chanteur de Poor Leno et Remind
me Erlend Oye, moitié du duo norvégien
Kings of Convenience, décide de se la jouer en
solo et d’abandonner son frère de guitare pour
prendre les commandes des machines et signer un album de
pop électronique sous son propre nom intitulé unrest.
Bien décidé à
plonger corps et âme dans la musique électronique, Erlend
Oye s’entoure de quelques pointures de la scène
actuelle afin de concevoir un album aux couleurs douces
et à la texture soyeuse. Avec ses dix
producteurs-collaborateurs, le norvégien va façonner
un album composé de titres aux sonorités assez proches
les unes des autres sans toutefois tomber dans la
redondance, notamment grâce à une indéniable capacité
à composer des chansons et des mélodies imparables, à
la fois simples et légères, qui firent déjà, en leur
temps, le succès et la qualité du premier disque des Kings
of Convenience.
Sans être génial
ce unrest s’écoute d’une traite est avec une
grande facilité. Il a en plus la particularité de mélanger
la pop franche et superbe des Belle & Sebastian
à des beats électroniques gracieux et pas rèches
pour un sou, distillés de main de maître par des gens
tels que Morgan Geist de Metro Area, Prefuse
73 ou
encore les Allemands de Schneider TM.
Même s’il est difficile de retirer un morceau du lot,
tant l’ensemble parait équilibré, on s’arrêtera
tout de même sur l’impeccable Gosht train,
avec un beat électro-soft reposant, qui ouvre l’album
ou encore sur Symptom of disease titre vaporeux
à souhait qui ferait, à coup sur, bonne figure sur le
prochain album de Röyksopp. On n'oubliera pas
non plus Every Party Has a Winner and a Loser signé
Prefuse 73 qui donne à l’album une teinte plus
electronica qui lui va plutôt bien.
Et
même si l’hiver est bien rude en ce début d’année
2003 rien de tel que la voix délicate de Erlend
Oye pour mettre un peu de douceur et de lumière dans nos
froides et grises journées.
Benoît
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