Bloc party a
tourné presque deux avant de se re-poser à Bethenal
Green. Là, Kele s'est
remis à composer avant de re-rentrer en studio avec le
groupe. Son écriture s'est nourrie des expériences
quotidiennes et « on tour ». Le groupe,
quant à lui, avait apparemment en tête de renouveler
sa forme musicale autant que son écriture.
Pour
ce faire Bloc Party s’est adjoint les services de Jacknife Lee, par ailleurs collaborateur des derniers U2
et Snow Patrol. Et le moins qu'on puisse dire c'est que l'ensemble
surprend. La pub dit "C'est du rock à guitare,
mais pas comme on l'entend. C'est Bloc
Party, mais pas comme on les connaît". Oui. Ca
c’est sûr. Et on a bien failli s'enfuir à toutes
jambes.
Une
première écoute, à volume trop raisonnable,
nous a montré
les défauts du disque: quand il est écouté sans que
puissent transparaître les artifices de la production, a
Weekend n'est pas un album pop, à l'inverse de son
prédécesseur. Ou alors un album pop de faces B, avec
ses demi réussites et de cuisants échecs.
Ardents
défenseurs du groupe, nous avons persisté, et multiplié
les écoutes. C'est en poussant le volume que l'album a
regagné quelques galons. A volume élevé, a
Weekend livre ses forces et ce constat: exit le
postulat post punk
puis bienvenue aux artifices électroniques et à
la puissance des guitares assistée par ordinateur.
Dans
les meilleurs moments du disque
la convergence de l'écriture, de la mélodie
pop, et du son massif obtenu par la production (l'effet
sur l'affirmation de la voix du frontman est
saisissante), fournit des titres puissants et largement
imparables. Dans ses pires instants, quand la prod prédomine
ou quand la mélodie se relâche (syndrôme d'un album
écrit trop vite?), a
Weekend verse dans la ballade de face B ou dans le
rock un poil cliché des derniers opus de U2,
vertigo en tête.
L'addition
comptable oeuvre pourtant en faveur de l'album qui
parvient à surpasser ses défauts et fournir sa dose de
plaisir à l'amateur de musique Bloc
Partyienne. Aux adulateurs du premier album nous
conseillerons de commencer l'écoute de a
Weekend par le single the
prayer qui se pose en parfait trait d'union entre
l'ancienne et la nouvelle mouture du groupe. Aux détracteurs,
ce titre amène pourtant une dose d'amertume: "et
si tout l'album avait été à l'image de ce
single?"
Denis
Verloes
Tracklist
01.
Song For Clay (Disappear Here)
02. Hunting For Witches
03. Waiting For The 7:18
04. The Prayer
05. Uniform
06. On
07. Where Is Home?
08. Kreuzberg
09. I Still Remember
10. Sunday
11. SRXT
Date
de sortie: 5 février 2007
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