Thomas Fabre emménage dans une cité proche de
Paris, dans un logement attribué aux employés des
chemins de fer. Il a cinq ans et vit auprès de ses
parents et sa sœur Hélène. Très vite, une
nouvelle famille arrive dans cette cité et Tom fait
la rencontre de Véronique. Avec elle, une amitié
fusionnelle va aussitôt se créer. Tom et Véronique
sont inséparables et tout deux jouent au papa et à
la maman avec les nombreuses poupées de la
fillette. Avec le temps, Tom et Véronique sont
toujours collés l'un à l'autre et cela semble
agacer certains garçons de cette cité qui insulte
Tom de "tapette". Malgré le temps qui
passe, cette étiquette poursuit Thomas. Il a huit
ans, part en classe de neige mais les choses se
passent mal.
Je
laisse la surprise au lecteur quand à la tournure
des événements survenant vers la page 100. Pour ma
part, j'ai eu du mal à déceler le fantasme du réel.
Alors que le texte était épuré, simple et presque
effacé, l'histoire passe ensuite un autre cap, plus
déroutant et perplexe. On aime ou pas, parfois
j'oscillais. Denis Lachaud
travaille sur le même thème du choix identitaire
au fil de ses romans. Depuis J'apprends
l'allemand, j'ai du mal à retrouver ce qui
m'avait plu chez cet auteur. Tom dans Le vrai
est au coffre est encore un enfant qu'on pense
efféminé parce qu'il ne joue pas au football,
c'est un gamin solitaire et qui traîne avec une
fille. A un moment, Véronique s'exclame en colère
contre ces prototypes de mâles sûrs de leurs décisions,
de leurs destinées et qui veulent l'imposer à
l'assemblée. Le droit à la différence, c'est un
peu le message de ce roman. Mais j'ai trouvé que Denis
Lachaud était trop ambigu dans sa
narration, surtout vers la fin. Le mélange des
genres est si confondant que l'impression générale
s'en ressent. En bref, je suis mitigée, mais pas négative.
Stéphanie
Verlingue
Date de
parution : 15
août 2005
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