Charlotte
Anne Byers quitte l'Iowa avec sa mère pour
s'installer à New York. Quelques années plus tard,
sa maman se remariera. Pour l'instant, disons six ou
sept ans, Charlotte Anne rêve de chanter de l'opéra,
mais une trouille maladive la conduira à faire une
croix sur cette carrière. Charlotte Anne est une
petite fille "bien comme il faut" et qui
grandira avec des préceptes sur "avoir la tête
sur les épaules" qui la suivront très
longtemps, sauf à l'université, où elle se
consumera dans les drogues, l'alcool et les petits
copains qui vont et viennent... Bref, à trente ans,
Charlotte Anne rejoint les Alcooliques Anonymes. Dix
ans plus tard, elle ne boit plus, n'a pas de vie
sentimentale fort stable mais a réussi à sortir un
film. Car Charlotte Anne a toujours rêvé : soit
devenir écrivain, soit faire des films. Elle
traversera de nombreuses galères, dont un passage
sur la côte Ouest et un déménagement à Chicago
car la vie à New York lui sera devenue trop chère.
Bref, Charlotte Anne est un peu cette fille qui nous
ressemble, qui pourrait être notre copine et qui
nous parle pendant des heures et des heures. S'il
fallait résumer ce livre, comme je l'ai lu dans une
brève : Du Bridget Jones, l'art de la plume
en plus. Un bijou spécial fille, garanti anti pétasse.
C'est totalement vrai ! La logorrhée de Charlotte
Anne / Elizabeth Crane est décoiffante, saoûlante,
mais c'est drôle. Les critiques n'hésitent pas à
la comparer à Dorothy Parker : elle possède
le regard qui tue et la plume qui dissèque, le tout
allègrement. J'avais déjà beaucoup aimé "Feu
occulte", j'ai tout autant apprécié
"Bonté divine". Cette fois-ci, il
s'agit d'un roman, même s'il se présente sous la
forme de nouvelles. Les thèmes du premier livre
sont ici repris, retravaillés, repensés. C'est un
résultat poilant, brillant. A conseiller fortement
!
Stéphanie
Verlingue
Date de
parution : mai 2006
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