roman

Raphaël Majan - chez l’oto-rhino   

POL - 197 pages, 12 € - 2004

 

 

 

 

    On connaissait tout un tas de commissaires de police hors-norme, aux méthodes particulières, en marge de toute règle de déontologie, mais on était loin de s’imaginer qu’il pouvait exister un flic serial-killer. Et pourtant il en existe bien de cette race-là. 

Avec le commissaire Liberty Wallance vous aller faire connaissance avec un nouveau genre. Le flic qui rend la justice aussi bien qu’il tue. Grâce aux carnets récupérés par le narrateur, on découvre au fil de cette nouvelle collection (celui-ci est le second de la série) les enquêtes on ne peu plus absurdes de cet étonnant représentant de l’ordre.

 

    Pour cette nouvelle contre-enquête, le commissaire Liberty a décidé de s’occuper de la femme de son ami et collègue, le fidèle Lavraut, du moins de son amant Thomas Albaton. Triste que celui-ci se voit quitté par sa femme pour un plus jeune, Liberty prend les choses en main et liquide le perturbateur, persuadé que Martine (Madame Lavraut) va ensuite rejoindre le bercail familial sans difficulté.

Parallèlement à cette sordide et sanglante histoire de cœur, le commissaire, tout juste gêné par léger problème d’oreille interne, se met à chercher misère au très honorable docteur Miradant, oto-rhino-laryngologiste de son état. A cause d’honoraires trop élevés, il fabrique quelques preuves afin de faire accuser injustement Miradant afin qu’il finisse ses jours à l’ombre.

 

    Avec ce sens de la justice bien personnel, et une bonne dose de réflexion absurde sur le métier, la justice et sa façon de la rendre, Wallance, (ou plutôt Raphaël Majan), nous fait passer un très agréable moment en sa périlleuse compagnie. Et l’on s’amuse, tout au long de ces quelques 200 pages, à suivre les raisonnements foireux et les coups de sang de notre héros avec un certain bonheur et un regard plus qu’étonné à la lecture de ses singulières aventures.

 

    Bien loin de tout réalisme social ou politique, Raphaël Majan démystifie le polar et lui donne une couleur nouvelle grâce à une sorte d’anti-héros cocasse et sympathique qui nous offre, une fois encore, dans ce récit, des situations burlesques des plus drôles et des plus trépidantes.

 

Benoît Richard

 

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