Publié
juste avant Pour
en finir avec les hommes (et la choucroute) le
dernier roman de Sophie Loubière paru
chez
Balland,
Dernier parking avant la plage est
un polar estival qui se passe, et peut se lire,
pendant les vacances… à condition ne pas croire
tout ce qu’on raconte dans les journaux, à la télé
et même dans les livres. Dans le cas contraire vous
risqueriez bien de passer vos prochaines congés à
la maisons.
L’action se déroule dans un centre de vacances
VVF du coté de Saint-Jean-de-Monts en Vendée.
Alors que les vacanciers coulent des journées
tranquilles entre la plage et le village vacances,
des adolescents un peu turbulents disparaissent et
se retrouvent enfermés dans d’étranges
circonstances par des inconnus. Certains sont
retrouvés, d'autres non. Petit à petit le ciel
s’assombrit et une drôle d'ambiance vient à régner
sur cette station balnéaire.
Raconté de manière instantanée et en temps réel,
l’histoire s’articule autour de plusieurs
personnages, de plusieurs situations, le tout dans périmètre
très restreint qui donne au roman une nervosité très
palpable et un aspect palpitant. Dans ce quasi
huis-clos (en imaginant que Saint-Jean-de-Monts est
la le lieu central du récit) on découvre des personnages,
pour la plupart simples attachants, auxquels la
romancière a su donner un certain relief tout en
laissant à leur place de gens communs avec leurs
qualités et leur défauts. Bref des humains.
En abordant les thèmes de
l’enfance, de la disparition d’enfants, de la
famille et de l’amour, à travers une intrigue
policière, Sophie Loubière réussit son
pari sans jamais tomber dans le pathos ni dans la
lourdeur stylistique.
Dans
un style simple et alerte, l'auteur donne vie
à un roman qui se dévore avec grand appétit et qui ravira
sans doute les amateurs de musiques de films dont
certaines apparaissent en filigrane, au fil des
pages, par l’intermédiaire du personnage de François,
le veilleur de nuit.
Avec un goût sans fin pour l’écriture, Sophie
Loubière risque bien, au cour de ces prochaines
années, de nous servir de beaux romans, tous
aussi aboutis et plaisants que celui-ci.
Benoît
Richard
Plus+
Première
édition aux Belles-Lettres – juin 2003 – 250 p
– 15 €
http://www.lesbelleslettres.com
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