Paul
Clément - je tue la campagne
Folio
Policier n° 230 - 2001
Je tue la campagne, paru initialement à la Série
Noire en 1982, est le second roman de Paul Clément qui
est en réalité le pseudonyme du romancier Jacques-Pierre
Amette remarqué pour avoir publié, entre autres, Ma
vie, son œuvre en 2001.
Dans ce court roman de 145 pages,
l’auteur décrit froidement le désir de vengeance
d’un homme qui a été défiguré au cours d’un
accident provoqué par un chauffard qui n’a pas pris
le temps de s’arrêter.
Dans un style simple et concis, et avec un sens de l’économie
des mots, Paul Clément tisse le portrait d’Anneau,
homme riche mais seul et brisé, qui vie avec sa bonne
dans une demeure luxueuse. Il rencontre de temps en
temps une femme, Myriam avec laquelle il a quelques
relations sexuelles bizarres et plutôt tristes.
Mais maintenant que sa vie est foutue son seul but est de
supprimer le responsable de son handicap. Animé par une
vengeance tenace il mène son enquête, engage un détective
privé afin de rassembler des informations pour
retrouver celui qu’il traque.
Malgré une histoire
prenante, un style épuré et une ambiance glaciale dénuée
de toute émotion, le roman ne parvient pas à
convaincre totalement par la faute de personnages
secondaires assez insignifiants et dont la présence
n’apporte rien à l’histoire mais aussi par un dénouement
assez peu réussi.
Néanmoins on notera une description intéressante
de la région de Saint-Malo, dans laquelle l’aspect
paumé et triste de la campagne et des environs est
assez bien retranscrite, à une époque de l’année où
les touristes n’ont pas encore envahi le pays.
Intéressant par le fait
qu’il constitue une lecture courte et aisée, Je
tue la campagne, assurera sans aucun doute un agréable
passe temps pour un voyage en train de quelques heures.
Benoît
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