C'est
du n'importe quoi dans ce roman, et pourtant c'est
entraînant comme une mélopée envoûtante !
Anabelle a trente ans, elle est peintre et vit seule
dans son appartement, pétrifiée d'une peur de
l'extérieur quasi maladive. Un jour, elle vole une
sirène dans l'aquarium du restaurant chinois en
face de chez elle et l'installe dans sa salle de
bains. Sous ses yeux, la sirène va grandir,
dessiner, chanter. Entre elle et Anabelle, un jeu
d'apprivoisement, d'apprentissage et de séduction
commence. Mais au fur et à mesure que l'une pousse
vers le haut, l'autre diminue - comme si l'énergie
de l'une alimente sa comparse!
En
bref, en dire plus long gâcherait le plaisir de
lecture, déjà que cela se lit très vite ! J'étais
stupéfaite d'un tel livre, je pensais que l'auteur
allait dégénérer et partir dans un trip
excentrique et sans queue ni tête. Et pourtant j'ai
eu le sentiment que Cypora Petitjean-Cerf
a su maîtriser son sujet, sans le faire déborder
vers des sentiers cahotiques. Plus d'une fois on
flirte avec l'invraisemblable, mais j'ai tout
pardonné à l'auteur ! Son imagination m'a enchantée
: l'histoire d'une sirène, envahissante et
exclusive, une trentenaire à deux pas de tomber
dans l'agoraphobie, au centre une créativité folle
et joyeuse, un amour presque adolescent pour le nommé
Francis - "je sais à peine quelle tête a
Francis. Je l'aime, donc je n'ose pas le
regarder" ! Vraiment, Le musée de la sirène
a ce petit charme qui l'isole de la grande littérature
fracassante de la rentrée, cela me touche et
m'enthousiasme et c'est ce que j'apprécie dans les
livres ! merci l'auteur - Cypora
Petitjean-Cerf, quel beau nom !
Stéphanie
Verlingue
Date de
parution : 24
août 2005
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