Comment s’est faite la rencontre entre Rémy Poncet et Jérôme Minière expatrié du côté du Quebec,autour de la production du dernier disque de ce dernier, Une Clairière ? Quelques éléments de réponse avec le patron du label Objet Disque
Avec Une Clairière, Jérôme Minière signe l’un des grands disques de 2019, peut-être son meilleur disque à ce jour. Retour sur le disque avec l’intéressé.
Mirabai Ceiba et Agua De Luna sont le fruit des expériences de la mexicaine Angelika Baumbach et de l’allemand Markus Sieber(déjà croisé avec son autre projet Aukai). Le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat se révèle encore plus cosmopolite qu’il ne le promettait, dérivant à vue entre des terres latines, une Inde fantasmée et une certaine idée de la plénitude.
Jérôme Minière revient avec Une Clairière qui n’est pas seulement un disque mais aussi et surtout un brûlot timide, une critique acerbe de notre virtualité et de nos petits travers. A ranger aux côtés de L’Imprudence de Bashung et le triple album de Mendelson. Attention Chef d’oeuvre !
Nicolas Paugam sort son quatrième album, Le Ventre Et L’Estomac. Profitons de cette actualité pour trouver quelques clés à son univers drolatique en piochant avec lui parmi les disques qui l’ont enthousiasmé mais aussi forgé.
Le pianiste de Nîmes Dominique Charpentier dessine à travers des miniatures aériennes une image minimaliste des vents de Provence. Une promesse de fraîcheur et d’apesanteur tenue.
L’ex Da Capo Nicolas Paugam continue d’inventer de nouveaux codes pour une Pop étrange, ensoleillée et volontiers régressive. Le Ventre Et L’Estomac, son dernier opus navigue à vue entre art brut et bricolage heureux
Avec son second album, Alaska, le clermontois Eryk.e signe 13 chansons précieuses, volontiers caractérielles à l’identité imprécise entre réalisme et onirisme, entre étape d’apprentissage et tentation de l’immobilité.
Aprés Ichiru (2017), le japonais Daigo Hanada nous émerveille une fois encore avec Ouka et ses perles en suspension autour de son piano.
D’autres auraient pu prendre une retraite méritée ou se reposer sur leurs lauriers après une discographie où s’amoncellent les chefs d’oeuvre, Bill Callahan, lui, prend tous les risques avec Shepherd In A Sheepskin Vest et signe encore une fois une oeuvre magistrale.