Il manquait à cet immense songwriter qu’est Bill Callahan un véritable chef d’oeuvre depuis qu’il s’est délesté de son alias Smog en 2005. Avec ytilaeR, son 19e album, il reconvoque l’urgence dans certaines des plus belles compositions de sa carrière.
Dominique A nous redonne des nouvelles du Monde Réel avec un superbe album, trait d’union possible entre le mal-aimé Tout Sera Comme Avant (2004) pour ses envies orchestrales et l’ampleur discrète des lignes mélodiques de Mark Hollis pour cette tentation de l’espace.
Rencontre avec Anne Garner à l’occasion de la sortie de son sixième album, Dear Unknown. L’artiste britannique dissimule difficilement sa fragilité mais dit avec une grande pudeur toute la sensibilité et tous les accidents qui font ses chansons, ses complaintes et ses névroses.
Bobby Wratten qui tend à s’effacer derrière sa musique, délaissant l’image de soi et les concerts ne se dévoile jamais autant que quand il parle des disques qui le bouleversent et ceux qui ne cessent de le bouleverser envers et contre-tout. La preuve avec ce 5+5.
Barzin Hosseini a sorti, il y a peu le sublime Voyeurs In The Dark. Comme toujours chez le canadien, il est question de contrastes et de mystères jamais totalement résolus, il fallait bien ce titre par titre pour trouver quelques pistes éclairantes.
Entrons dans ce qui fait la création musicale, des lectures, de la découverte, d’une curiosité et d’une générosité de l’autre. Entrons dans le cerveau d’un créateur qui crée un dialogue entre nous et un autre monde, Melaine Dalibert.
C’est à un échange passionnant que nous vous invitons avec un compositeur dont l’œuvre est en constante progression. Un artiste qui refuse les étiquettes néo-classiques ou contemporaine comme pour mieux nourrir sa singularité.
Il n’est pas toujours aisé d’entrer dans Canti di guerra, di lavoro e d’amore ce disque du duo constitué de la violoniste Silvia Tarozzi et de la violoncelliste Deborah Walker. On est tour à tour dans le chant folklorique puis dans la musique contemporaine la plus exigeante.
Les espagnols de Miniatura sortent un disque absolument régressif avec Geometria Prohibida qui n’apporte pas grand chose au genre Cold Wave mais qui s’en inspire tout en s’en échappant. Un album qui tire de ses défauts sa plus grande qualité, son humanité débordante.
Les montréalais d’Esmerine signent là leur disque le plus abouti, le plus novateur aussi, une forme d’osmose entre des écoles de prime apparence éloignées, d’un certain classicisme baroque au New Age en passant par le trop réducteur Post-Rock.