Retour sur un petit phénomène sériel actuellement sur la plate-forme gratuite d’ARTE : la courte série d’animation d’Emilie Tronche, « Samuel » ausculte avec précision, humour, et poésie les tribulations de toute personne qui a déjà eu 10 ans dans sa vie. Un régal.
Florent Bernard réussit, pour son premier film, à se hisser au niveau de ses comparses américains doués dans le domaine des comédies indépendantes. Son film aussi drôle que touchant parvient à nous émouvoir avec sincérité, une vraie réussite.
Le héros de la saga du maître islandais du polar, Arnaldur Indridason, montre ses plaies familiales et son côté vraiment sombre pour ce cinquième et dernier volet, qui évoque les traumatismes de l’après-guerre sur l’île.
Le deuxième roman de Marielle Hubert, fort et déconcertant, évoque les rapports mère-fille à l’approche de la mort de Sylvette, cette « enfant-mère » qui ne veut pas mourir de son cancer généralisé.
La première série de Panayotis Pascot, qui emmène sa bande de potes de stand-up sur le terrain glissant de la masculinité toxique ou fragile, se relève être la pépite tragi-comique que l’on n’attendait pas.
Deuxième roman pour Katharina Volckmer, Wonderfuck est un petit uppercut littéraire qui bouscule les idées reçues, tout en adoptant un style aussi provocant que jubilatoire.
Elodie Fiabane propose « Dans la ville », un premier roman qui évoque l’univers des SDF parisiens, décrit par touches successives comme autant de séquences montées d’un docu-fiction très réaliste. Et saisissant.
En six épisodes centrés autour d’un personnage précis dans le déroulement d’une enquête sur un violeur récidiviste, la brillante série Sambre réussit le pari d’un hommage aux femmes qui se sont battues pendant 30 ans pour faire valoir leur voix et leurs droits…
Auréolé du Prix Femina 2023, Triste tigre, le témoignage de Neige Sinno sur son enfance faite d’abus sexuels répétés est un impressionnant exercice littéraire, à la fois matériau de réflexion sur la violence et la domination…
Après son roman dévastateur autour de l’amour et de ses contours sociétaux dans Feu, Maria Pourchet revisite les relations sociales et amoureuses, mais désormais sous le prisme de l’ère #MeToo, où drague et pouvoir ne font pas bon ménage, mais où les solitudes peuvent aussi s’unir et se compléter, malgré tout.