Phantom thread – Paul Thomas Anderson
Paul Thomas Anderson orchestre d’une main de maître la relation vénéneuse entre un nabab de la mode et une jeune serveuse dans une histoire de (dé)possession et de douce perversité.
Paul Thomas Anderson orchestre d’une main de maître la relation vénéneuse entre un nabab de la mode et une jeune serveuse dans une histoire de (dé)possession et de douce perversité.
Tiré de faits réels survenus à la suite des attentats de Boston en 2013, Stronger ne parvient pas à éviter ce qu’il ne voulait surtout pas être : un banal mélo sur fond de pompe patriotique.
Après les couples (re)composés dans Happy few, Antony Cordier observe une famille un peu zinzin dans ce coloré et sympathique Gaspard va au mariage.
Emmanuel Finkiel s’empare de l’ouvrage autobiographique de Marguerite Duras pour en faire un film plus sensoriel que littéral, porté par le talent de Mélanie Thierry et les mots, magnifiques, de la romancière.
Polar relax, étude de mœurs teinté d’un humour à froid, ersatz des frères Coen, le nouveau film de Martin McDonagh s’amuse de ruptures et d’accidents, quitte à en perdre son originalité.
Trop souvent dans la démonstration, mais porté par une Diane Kruger impressionnante, In the fade montre les dérives de la haine et de l’extrémisme jusqu’à son point de non-retour.
Sean Baker filme les ruines du rêve américain à l’ombre de Mickey, transcendant la réalité peu glamour de familles paupérisées par le regard insouciant des enfants.
Presque deux ans après Bone tomahawk, relecture gore du western croisé à Cannibal holocaust, S. Craig Zahler revient dynamiter le film de prison avec un Vince Vaughn relax en ex boxeur à pas vraiment emmerder.
Entre Xavier Dolan et Gregg Araki, Stephen Dunn filme l’émancipation difficile d’un adolescent tourmenté. Élégant et pop, mais trop marqué par ses références.
Mohammad Rasoulof pose un regard actuel sur son pays, l’Iran, gangrénée par l’hypocrisie et la corruption. Parfois un peu trop lourd dans sa charge, mais finalement implacable.