
« Feu follet » de João Pedro Rodrigues : demi-molle
Six ans après L’ornithologue, l’électron libre João Pedro Rodrigues revient avec une « fantaisie musicale » fourre-tout qui peine autant à convaincre qu’à passionner.
Six ans après L’ornithologue, l’électron libre João Pedro Rodrigues revient avec une « fantaisie musicale » fourre-tout qui peine autant à convaincre qu’à passionner.
Pour son premier film, Lola Quivoron fait le portrait d’une affranchie. Entre chronique sociale et presque polar, Rodeo mélange et s’approprie les genres avec aisance sans jamais donner l’impression de les relier artificiellement.
Léa Mysius, parfois habilement, parfois maladroitement, confronte l’étrange à un réalisme social brut et sans affect. Et surtout à une histoire de désirs et, de ces désirs enfouis trop longtemps, une quête des origines.
Saeed Roustaee porte un regard cruel mais lucide sur les dérèglements moraux et économiques d’une famille et de son pays. C’est dense et toujours passionnant, même si l’on finit davantage impressionné par la mécanique narrative implacable qu’ému totalement par le destin de cette fratrie dysfonctionnelle.
D’un postulat scénaristique inquiétant, les frères D’Innocenzo échouent constamment à insuffler trouble et nouveauté, se contenant de dérouler les figures classiques du film explorant (et jouant avec) la folie de son personnage principal.
Alors oui ça charcle, oui c’est plus que généreux en hémoglobine, sauf que The sadness se vautre sur à peu près tout le reste (montage paresseux, tension négligeable, interprétation qui frôle l’amateurisme…). Jouissif donc, mais frustrant.
Park Chan-wook revisite à sa façon l’histoire classique du flic tombant amoureux de la femme fatale accusée de la mort de son mari. Résultat : un désastre de toute beauté.
Avec son sens du burlesque habituel, Quentin Dupieux filme une histoire de trou et de queue (mais pas que) qui, malgré son pitch fou et ses interprètes à la fête, laisse un goût d’inachevé.
Alex Garland filme la réappropriation de soi d’une femme à travers une cogitation toute personnelle (et radicale) sur la masculinité toxique et le féminisme aujourd’hui.
Sur trois générations, Kornél Mundruczó et sa scénariste Kata Wéber observent les douleurs et questionnements d’une famille marquée par la Shoah. Thème passionnant, mais que Mundruczó et Wéber traitent de façon inégale et avec un emploi problématique du plan-séquence.