Un
soir, en rentrant chez lui, un pianiste de jazz, découvre
le corps de sa femme, pendue au milieu du salon. Très
vite, la thèse du suicide est retenue, mais la famille
de la défunte ne veut pas en rester là et pense que le
mari a tout manigancé pour hériter de la fortune de sa
femme. Peu après, notre pianiste retrouve, par
l’entremise d’un ami, un ex-petite copine de lycée
à laquelle notre homme va très vite s’attacher. Et
c’est là que les ennuis vont vraiment commencer…
Véritable
et vibrant hommage au polar noir (Dashiell Hammet,
Jim Thompson, James M. Cain et tous les films
hollywoodiens produit entre 1930 et 1950 et autres
polars de la série noire Gallimard), Tue-moi à en
crever est bien à l’image de ses modèles et
reprend scrupuleusement les codes du genre avec une
ambiance très
noire, dans la quelle on retrouve évidemment les bars
jazz, la femme fatale et venimeuse, les caïds, les
cadavres qui s’amoncèlent au fur et à mesure que le
récit avance, et cette spirale infernale dans laquelle
s’enfonce naïvement le héros... bref tout est réuni
pour nous faire déguster un modèle du genre.
Et
l’auteur ne lésine pas sur les moyens, avec notamment
une mise en scène fluide et impeccable, un
dessin noir et blanc magnifique et une utilisation des
ombres et des lumières qui rappelle évidemment le cinéma
noir de la grande époque.
Et
même s’il n’y a rien de bien neuf dans tout ça, on
trouvera mille raisons de saluer comme il se doit cette
bande dessinée très prenante, impeccable de maîtrise
par un auteur au style affirmé dont attend évidemment
de nouvelles parutions en France.
Benoît
Richard
Date
de parution : 03/05/2006
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