Le
nom de ce quatuor du Wisconsin, tout comme le titre de
son premier album, sont de nature à mettre la puce à
l’oreille : cette formation, un peu comme Labradford
ou plus récemment Port-Royal, est de celles qui
s’évertuent à évoquer des paysages sans fin, et
qui, au passage, le font étonnamment bien.
La
composante ambient est ici très développée et étirée,
superposant nappes et lignes de synthé, électronique
orbitale, guitares électriques plus ou moins retraitées,
programmations et percussions préparées. Parfois,
cette trame ambient labyrinthique se suffit à elle-même
(Waterpath st. ou Her static will et ses
guitares ultra délayées). Mais le plus souvent, les
lignes mélodiques acquièrent une place de choix
(souvent tenue par des violons et notes cristallines en
provenance de xylophone « et vibraphone). De part
la mise en boucles répétitives de ces derniers, tantôt
mêlés à des claquements de doigts/mains, des
pizzicati et un thème aérien au violon (Two aged
windows), tantôt en discussion avec des cuivres
dramatiques et des cordes sèchement frottées (Alpine
low), Land patterns côtoie le riche univers
de To the dust : from man you came to man you
shall return de Charles Atlas. Preuve en est
le caudal Sun court, doté d’une forte
dimension orchestrale (et ce jusque dans le choix des
percussions à la profonde résonance) qui vient clore
admirablement cette heure de raffinement.
Sébastien
Radiguet
Tracklist
:
Euclid
A
muted street song
Two
aged windows
Ascension
and
Her
static will
Waterpath
st
Alpine
low
Sun
court
Durée
: 59’10
Date
de sortie : 22
juin 2007
Plus+
www.myspace.com/theworldonhigherdowns
www.inpartmaint.com/plop
|