Impossible
de ne pas repenser au film de Tim Burton
en lisant le roman de Daniel Wallace
! Impossible, vraiment ! Autant le film est féérique,
enchanteur, fantasmagorique, autant le livre est
plus terre-à-terre, réaliste et amer. Oui ! Il y a
très peu de ressemblances entre l'histoire d'Edward
Bloom façonnée par Tim Burton et
celle de base narrée par Daniel Wallace,
sous la plume de William Bloom, fils de.
Là
encore, un père se meurt et un fils tente de
comprendre le mystère de ce père. En de brefs
chapitres, la biographie d'Edward le Fantastique se
profile : une naissance extraordinaire, une enfance
émerveillée et des envies en Grand, Edward quitte
son Alabama natal et son village d'Ashland pour voir
du pays. Cet homme aime le mouvement, sera toute sa
vie malheureux d'être sédentaire. Il rencontrera
son épouse, Sandra Kay Templeton, mais aussi la
femme de sa vie, Jenny Hill.
Car là où Tim Burton
n'hésitait pas à polir la destinée d'Edward
Bloom, de la paraître idyllique et fanfaronne, Daniel
Wallace trace une existence où les déceptions
flirtent avec l'amertume, où le bonheur d'une vie
ne rime pas forcément avec l'amour unique et
absolu.
Donc
si l'on se base sur l'envie de lire une histoire
aussi imaginative et jouissive que le film Big
Fish, on se trouve berné ! Le roman de Daniel
Wallace, s'exilant de toutes images du
film, est l'histoire d'un homme extraordinaire, qui
n'a jamais voulu se prendre au sérieux, qui s'est
ingénié d'être immortel, et ce, par le biais
d'histoires légendaires et de blagues qui font le
tour de la planète en faisant s'esclaffer une
ribambelle d'amis, d'inconnus, etc... C'est une
relation entre un père et un fils, lequel tente de
percer le mystère de ce père, cet inconnu, désormais
mourant et qui se refuse de livrer la clef de tous
ses secrets.
Un
roman beau, tout de même, mais triste et qui déforme
de bien belles images d'un film féerique (ah! un
champ entier de jonquilles..!).
Stéphanie
Verlingue
Date de
parution : Février 2004
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