Frédéric est un adulte perturbé et pour cause
lorsqu’il était enfant il a assisté à
l'assassinat de son père. Sans qu’on lui ai
jamais vraiment raconté ce qui s’est passé ce
jour-là, il en a gardé des séquelles
psychologiques qui se traduisent par de violentes
crises d'angoisses et un sommeil des plus agités.
Aujourd’hui
travaillant comme documentaliste au journal
l’express il mène une vie plutôt tranquille.
Mais alors qui est en week-end avec sa maîtresse en
Normandie, il croise la route de Max, un personnage
énigmatique avec qui il a partagé un passé
politique et militant vingt ans plus tôt, u sein de
l'OCP, l'Organisation Communiste Prolétarienne.
Mais à peine a-t-il le temps de renouer le contact
que Max est retrouvé assassiné dans sa chambre d'hôtel…
Comme dans tout bon polar mêlant politique et
fiction, passé et présent, François Muratet
nous entraîne dans un tourbillon narratif duquel
ressort de vieux fantômes du passé, l’histoire
d’une France peu glorieuse et troublée par un
conflit sanglant de l’autre coté de la méditerranée.
Faisant sans doute référence à un passé de
militant, Le pied-rouge se situe dans une
certaine tradition du polar de gauche qui
doit ses lettres de noblesse à Dider
Daenincks à qui l’on pense souvent dans ce récit
nerveux et bien mené. A cheval entre passé et présent,
l’histoire se recompose au fil des pages et nous
permet d’assembler les pièces du puzzle.
Servi
par une narration claire et des dialogues omniprésents,
donnant au récit une certaine nervosité, le roman
se dévore quasiment d’une traite
avec un réel plaisir.
Jeune auteur de polar, François Muratet est
enseignant en collège et signe avec Le
pied-rouge (1999) son premier roman, avant stoppez
les machines (2001) et la révolte des rats
(2003) tous trois parus au serpent à plumes
éditeur.
Le
Pied-Rouge a reçu le prix du Premier Polar SNCF
2000 et la même année, le prix de la Truffe Noire
de Cahors.
Benoît
Richard
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