Par un après-midi de décembre, Ellis, étudiante
de 21 ans à l'université Columbia de New-York, se
fait agresser par un inconnu, dans un parc. Il lui
braque un pistolet sur la tempe et la menace de la
tuer car lui aussi veut en finir avec la vie ! Et
puis, miracle, Ellis s'en sort miraculeusement. Mais
au sortir de cette expérience, le traumatisme
s'ancre profondément en elle, et de manière
insidieuse.
De
plaintes aux agents de police, aux rendez-vous chez
le psy, la rumeur qui gronde sur le campus, Ellis s'éparpille
et ses tempes bourdonnent. Il y a son petit ami Tom
qu'elle décide de ne plus voir, la rencontre avec
"l'ambassadeur du monde" et un joueur de
hockey. Ellis sort, tente d'exorciser son cauchemar.
En mal. Pour les fêtes de Noël, elle rentre chez
ses parents, à San Francisco, revoit un ancien
petit copain et également sa soeur Freddie, qui est
partie étudier à Oxford.
La vie d'Ellis n'a
rien d'extraordinaire. Jusqu'au jour de son
agression, c'était une étudiante quelconque, douée,
intelligente, rieuse et volubile. A compter de cette
après-midi noire, Ellis devient taciturne, tente de
comprendre, se couvre le corps, se mutile les
cheveux, est obsédée par une odeur d'ail dans son
appartement. Et puis, il y a les résurgences de son
adolescence, période durant laquelle son père est
parti du foyer pour revenir un jour, sans mot dire,
juste "habité par le regret", mais
silencieux.
Sans gravité est un roman qu'on lit avec
beaucoup de passion. La fascination pour l'héroïne
du livre et le style de l'auteur est immédiate et
opère un charme instantané. Il n'y a pas
d'exploration psychologique poussée du traumatisme
de la jeune femme, et c'est agréable.
Personnellement j'ai lu le roman de Vendela
Vida comme j'ai dévoré et adoré La
cloche de détresse de Sylvia Plath,
sur un thème autre.
Stéphanie
Verlingue
Date de
parution : février 2005
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