Ca fait bien longtemps que Jim
Thompson, le célèbre auteur de polar, n’a
plus de succès. Aujourd’hui il est vieux, pour
ainsi dire, un peu paumé. Le temps du succès est révolu,
son épouse ne s’intéresse plus à lui, il boit
trop et n'a pas vendu un scénario correct depuis
pas mal de temps.
Quand le producteur de cinéma véreux, Billy Miracle, lui
propose d'écrire le scénario pour un film au sujet
d'un triangle amoureux qui finit mal, Jim décide de
se lancer en pensant que cette affaire pourrait
mettre un peu de beurre dans les épinards de sa
pauvre retraite.
Mais
quand le vieux Jim commence à écrire, il se rend
vite compte qu’au lieu d’écrire une histoire de
fiction, c’est sa vie qu’il couche sur papier.
Et comme dans tout bon polar, les cadavres vont
alors s’étaler au fil des pages, et il est fort
à parier qu’une sombre histoire de manipulation
se cache derrière tout ça.
Ce
manifeste pour les morts est un roman
noir dans la plus pure tradition du genre qui se
veut, avant tout, une sorte d’hommage au célèbre
écrivain. Se situant dans les années 70, du côté
d’Hollywood, ce pulp utilise les codes et
les ficelles habituelles du genre et donne au final
un roman de facture classique qui sent bon le cinéma,
les chapeaux mous, les Cadillac et les petits
pistolets.
Roman
noir en forme de clin d’œil appuyé mais aussi
divertissement léger, Un manifeste pour
les morts est finalement bien à sa place dans
la Série noire qui, il faut le rappeler,
rendit célèbre Jim Thompson, un
demi-siècle plus tôt, avec notamment le classique 1275
âmes.
Domenic
Stansberry, avec ce polar sympathique et facile à lire, n’a aucune
autre prétention que de faire passer un agréable
moment au lecteur avec une sombre histoire de
meurtre et de manipulation comme la littérature et
le cinéma nous en offrent si souvent. Plaisant et
sans prétention. Une série noire quoi...
Benoît
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