« Anora » de Sean Baker: du (parfois) bon déjà vu newyorkais.
Dans ses meilleurs moments, Anora est un film d’auteur à la newyorkaise pas très original mais enlevé. Il est hélas aussi laborieux dans son décollage que poussif dans sa conclusion.
Dans ses meilleurs moments, Anora est un film d’auteur à la newyorkaise pas très original mais enlevé. Il est hélas aussi laborieux dans son décollage que poussif dans sa conclusion.
Il s’en passe des choses dans les bois de l’Aveyron, et le désir y pousse comme de vigoureux champignons : le dernier film d’Alain Guiraudie pourra réjouir les uns et hérisser les autres, son cinéma faisant ici le grand équilibre entre burlesque et polar, entre le crime et l’amour.
Avec All We Imagine As Light, Payal Kapadia livre un premier long de fiction sous influences pas totalement digérées et se distinguant difficilement d’un type de cinéma trop vu en festival.
Projet de toute une vie très mal accueilli sur la Croisette, Megalopolis compense ses faiblesses d’écriture scénaristique par la volonté toujours vivace d’expérimentation formelle de Francis Ford Coppola.
Dans sa quête permanente de nouvelles formes cinématographiques lui permettant de rénover ses veilles obsessions, Audiard aborde avec Emilia Pérez le domaine improbable de la comédie musicale. Et réussit ce qui pourrait bien être son meilleur film à date.
Dans Emilia Perez, un narcotrafiquant veut repartir à zéro en changeant de sexe. Ce désir de changement, c’est aussi celui, peu convaincant, d’un Jacques Audiard voulant arpenter les terrains des identités sexuelles et de la comédie musicale.
Riche d’une approche réaliste de la situation « sociale et politique » de l’Inde, à la limite du documentaire, Santosh se révèle peu à peu d’une force assez déstabilisante.
Chouchou du Festival de Cannes, Shujun Wei impressionne encore une fois avec Only the River Flows, faux thriller et véritable gouffre d’abstraction, brûlot politique conjugué avec un hommage au Cinéma. Très fort !
Bel hommage indirect à Marcello Mastroianni, Marcello Mio évite avec grâce tous les écueils déplaisants du « cinéma de l’entre-soi » et nous touche régulièrement au cœur.
Dernier jour de compétition ce vendredi 24 mai, avec les films de Payal Kapadia, Mohammad Rasoulof et Michel Hazanavicius, en attendant que le jury délibère et attribue les prix habituels décernés à Cannes.