Blizzard, le premier roman de Marie Vingtras paru en 2021 raconte une histoire qui tourne au drame dès la première bourrasque de neige, dès la première page. Un roman noir. Un vrai !
Même s’il persiste dans Les âmes féroces, de Marie Vingtras, une petite musique de déjà lu avec des figures, des motifs et des thèmes déjà rencontrés, jamais son américanité ne sonne factice grâce à un vrai talent de conteuse et une parfaite utilisation de son casting.
La mode est aux rééditions de romans capables de traverser les années et les Éditions de l’Olivier ont eu la très bonne idée de nous ressortir Le masque de Dimitrios d’Eric Ambler : l’archétype du roman d’espionnage et un auteur salué par tous ses pairs de Ian Fleming à John Le Carré.
Il pleut énormément dans L’Origine des larmes de Jean-Paul Dubois ! Mais l’humour de l’auteur permet d’éviter la noyade dans cet océan lacrymal bien sombre. Un roman qui parle de la solitude et instaure une fois encore un belle connivence avec le lecteur.
Nos romans favoris pour l’année 2023 sont signés Antoine Sénanque, Pierre Lemaître, David Grann, Chloë Ashby, Hernan Diaz, Laurent Binet, Bret Easton Ellis, Jean-Baptiste Andrea, Philippe Claudel, Natacha Sztabowicz et Marin Ledun.
Prix Pulitzer 2023, Trust, roman brillant de Hernan Diaz décrit, via quatre prismes littéraires, le destin, dans les années 1920, d’un magnat de Wall Street, la vie artistico-mondaine de sa femme dépressive et dévoile les dessous de de la finance en critiquant en creux les mensonges du capitalisme.
L’auteur israélien Etgar Keret signe avec Au fond de la galaxie un recueil de courtes nouvelles aux sujets variés et teintées de réalisme froid dans lesquelles se dessinent des personnages enfermés dans leur solitude.
Nouvelle plongée dans l’univers de Jean-Paul Dubois avec cette fois encore un récit bouleversant, teinté ironie et d’humanisme et pas dénué de suspense. Un bon cru couronné par le Prix Goncourt 2019.
Avec Jacob Jacob, Valérie Zenatti raconte le parcours d’un Juif De Constantine parti en 1944 à l’âge de 19 ans pour libérer la France.
C’est du bon Dubois, celui des jours placides, qui remplit les grandes lignes de son contrat. Cela se lit avec aisance, c’est dérisoire et pathétique à souhait, ce sont 260 pages d’un souffle romanesque qu’on n’aime lire que chez lui.