« Comme une pierre », de Luckas Iohanathan : quand la terre et les hommes meurent
Pour son premier roman graphique, un conte grave et profond sur la misère et la foi, Luckas Iohanathan surprend et laisse ses lecteurs pantois.
Pour son premier roman graphique, un conte grave et profond sur la misère et la foi, Luckas Iohanathan surprend et laisse ses lecteurs pantois.
Quand la peinture et la BD s’associent avec brio. Une initiative rare et tout à fait étonnante, véritable déluge pictural, et il fallait que cela vienne d’Amérique du sud. Là où le Wager sombra il y a près de trois siècles, au large des côtes chiliennes.
En cette période de fierté homosexuelle, ce récit édifiant sur les thérapies de conversion arrive à point nommé, rappelant que la Gay Pride n’est pas juste une célébration joyeuse, mais le fruit d’un combat de longue haleine, jamais totalement gagné…
Dans cet hommage cauchemardesque au maître de la littérature d’horreur, la réalité affronte la folie sur un champ de bataille fantasmagorique, et un art pictural surchargé de démons communique à plein avec le neuvième art.
Malgré ce que pourrait suggérer son titre, ce polar d’anticipation ne va pas vous endormir, bien au contraire. Avec un minimum d’effets, ce récit nous entraîne dans les profondeurs inquiétantes de l’âme humaine.
Le Chili, l’autre pays de la BD. Eh oui, il n’y a pas que l’Europe, le Japon ou les States ! On est prêts à croire sur parole le petit éditeur iLatina, qui nous propose un ouvrage absolument fascinant dévoilant les mystères d’un peuple aborigène de la Terre de feu.