Thriller fantastique et assez dépressif, Les Sept Boules de cristal est certainement l’un des Tintin les plus marquants quant on est plus près des 7 ans que des 77. C’est aussi une introduction palpitante au Temple du Soleil qui suit…
Avec le second tome du diptyque de La Licorne, Hergé renoue avec les aventures maritimes, pour nous inviter à une extraordinaire chasse au trésor dans un éden tropical.
Le Secret de la Licorne est une œuvre énorme, la première de Hergé qui puisse être qualifiée sans aucune réserve de « géniale ». C’est le début du triomphe planétaire de Tintin, qui se matérialisera dès que la guerre sera finie, et durera des décennies. C’est surtout un livre à lire et à relire des dizaines, des centaines de fois. Pour le plaisir.
Hergé signe avec L’Étoile mystérieuse un nouvel album maritime, qui pourrait être qualifié de transition, entre l’extraordinaire Crabe aux pinces d’or et le merveilleux diptyque de La Licorne.
La postérité retiendra de ce Crabe aux pinces d’or, créé durant l’occupation allemande, que c’est « le Tintin » où Hergé arrive à la maîtrise d’un nouveau style graphique et narratif… mais surtout que c’est l’acte de naissance d’un personnage véritablement génial, le Capitaine Haddock.
1938 : Hitler annexe les Sudètes, puis l’Autriche, Mussolini s’empare de l’Albanie, Franco exécute la jeune république espagnole. L’Europe tremble et laisse faire. Hergé s’insurge !
L’Île noire est une aventure de Tintin dont il n’existe pas moins de trois versions différentes, ce qui permet d’intéressantes comparaisons. C’est néanmoins un album un peu mineur au sein de l’œuvre colossale d’Hergé.
Avec L’Oreille cassée, on retrouve Tintin bien loin de la Chine du Lotus Bleu, parcourant l’Amérique du Sud, continent des coups d’État et des réducteurs de tête ! Clairement pas un album majeur, mais un album de transition, loin d’être insignifiant pour autant.
La suite des Cigares du pharaon marque le franchissement d’une nouvelle étape qualitative de Hergé : des recherches plus sérieuses en amont, la création d’un véritable scénario – pour la première fois -, l’évolution du style graphique vers la « ligne claire », autant d’élément qui font du Lotus bleu un livre marquant, important, même.
Amis lecteurs, asseyez-vous, vous partez pour la Grande Aventure. Hergé et Tintin sont pressés, le rythme des Cigares du pharaon tient plus de celui du Tour du monde en 80 jours de l’ami Jules Verne que du voyage organisé contemporain.