La dernière série coréenne sur Netflix est un projet passionnant, mais malheureusement inabouti par rapport aux promesses de ses premiers épisodes : il s’agit dans Les silences de la forêt d’explorer les conséquences d’actes criminels sur l’environnement dans lesquels ils ont été perpétrés.
On ne peut décidément pas se fier au « buzz » : annoncé comme une nouvelle date dans l’histoire tumultueuse du « film de serial killer », Longlegs s’avère finalement un bouillon indigeste dans lequel surnagent quelques ingrédients rapidement dilués dans la fadeur générale.
On sait depuis un moment que l’heure de gloire du « film de serial killer », un genre à part entière, est loin derrière nous. Et ce n’est pas le polar plan-plan et faiblard que nous propose Prime Video avec ce Damaged qui va améliorer les choses !
Film extrêmement maîtrisé formellement, porté par une actrice formidablement inexpressive (oui !), les chambres rouges est une expérience radicale du malaise en même temps qu’une plongée asphyxiante dans les tréfonds du Mal. Une claque.
Bien supérieure à la petite comédie horrifique que son pitch laisse supposer, The Horror of Dolores Roach est un divertissement original, certes violent et gore à l’occasion, qui nous raconte la dégringolade d’un personnage attachant dans un monde impitoyable.
Une histoire (vraie) passionnante et un trio d’acteurs prestigieux ne suffisent pas à faire de Boston Strangler, copycat peu inspiré de Zodiac, le bon film qu’il aurait dû être.
Et on aura fini l’année 2022 en la compagnie improbable d’un flic de Brest, dans un polar de SF mélodramatique de France 2 recyclant l’Effet Papillon avec une indéniable habileté. Rien de génial, mais rien de honteux non plus dans ce Vortex bien plaisant.
Encore une nouvelle histoire vraie de serial killer US : Netflix persiste et signe avec ce The Good Nurse dont le plus grand intérêt, outre l’interprétation parfaite de Jessica Chastain, est la dénonciation d’un système hospitalier parfaitement inhumain.
Dans le registre inhabituel pour elle du pur « film noir », voire du « thriller », Patricia Mazuy frappe très, très fort avec un Bowling Saturne qui s’avère une expérience profondément dérangeante, mais qui confirme surtout l’importance de cette réalisatrice à qui la reconnaissance semble toujours échapper.
Contre toute attente, vu la signature Netflix et son sujet – un biopic racontant sans l’édulcorer le parcours de l’un des pires tueurs en série de l’histoire moderne -, Dahmer est une réussite à tous points de vue exceptionnelle, à côté de laquelle il ne faut pas passer…