Retour sur la naissance de la New Wave of British Heavy Metal, avec le documentaire Heavy Metal Kingdom. L’histoire d’un genre qui émergea en Angleterre en 1978 et qui donna naissance à l’un des groupe de Metal les plus connus au monde : Iron Maiden.
Depuis toujours, la musique est une affaire de courants, d’influences qui vont et viennent au fil des décennies. En Angleterre, à la fin des années 70, alors que des groupes comme Led Zeppelin, Black Sabbath ou Deep Purple tentent de trouver un second souffle, une nouvelle vague de groupes émerge dans toute l’Angleterre. Des jeunes vont mélanger le hard rock 70s à l’énergie du punk, alors en pleine émergence. Vont alors apparaitre des noms tels que Iron Maiden, Saxon, Diamond Head, Ángel Witch, Def Leppard, encore les filles de Girlschool, tous ayant comme point commun de jouer plus vite et plus fort que leurs ainés. La presse va les rassembler sous une même étiquette : la NWOBHM (New Wave of British Heavy Metal)
C’est cette génération de groupes nés entre 1979 et 1983 que nous raconte Sophie Peyrard dans un documentaire de 52 minutes, passionnant. L’occasion de revivre l’ascension cette seconde génération de hard rockeurs qui, à l’aube des années 80, va conquérir tout un public en Angleterre, mais aussi dans toute l’Europe et aux États-Unis.
Fer de lance de cette NWOBHM, Iron Maiden va tout emporter sur son passage, rassemblant et unifiant des milliers de jeunes fans à cheveux longs, portant fièrement sur leur veste en jean, des tas de patchs avec les logos de leurs groupes favoris, et dans le dos, la tête de « Eddie The Head », la mascotte du groupe Iron Maiden.
Pendant que Def Leppard cartonne aux États-Unis au milieu des années 80, inspirant une nouvelle vague de groupes Californiens au look glamour, rassemblée sous l’étiquette « Hair metal » (Motley Crue, WASP…), la NWOBHM commence à décliner gentiment. Diamond Head, pourtant précurseur de ce courant, n’aura jamais connu de succès populaire. Mais un seul fan aura suffi à donner au groupe ses lettres de noblesse : Lars Ulrich, le batteur de Metallica. Fan absolu de Diamond Head depuis toujours, il reprendra avec son groupe quelques-uns de leurs titres, dont l’un incontournable I am Evil?, ce qui permettra au leader, Brian Tatler, de vivre confortablement grâce aux droits d’auteur engrangés depuis que le morceau a été repris sur l’album des 4 Horsemen, Ride The Lightening en 1984. A l’image de Lars Ulrich, la NWOBHM va influencer bon nombre de jeunes musiciens, bien décidés à jouer, à leur tour, encore plus fort et plus vite que leurs ainés, et qui vont donner naissance au Thrash Metal.
Dans la foulée de Heavy Metal Kingdom, on pourra donc regarder le documentaire Total Thrash de Daniel Hofmann, racontant l’émergence de la scène Thrash en RFA, dans les années 80 avec des groupes comme Kreator, Tankard ou Sodom.
Benoit RICHARD